Toutes les étapes de construction d’une piscine
La construction d’une piscine est un projet qui se prépare méthodiquement. Que vous passiez par un professionnel ou non, il convient de respecter un certain nombre d’étapes afin de profiter d’une installation durable et de qualité. Du respect de la réglementation aux finitions, en passant par l’installation d’un abri de piscine, découvrez tout ce qu’il faut savoir pour mener à bien ce projet.
Étape 1 : Plan et traçage de la piscine
Préalablement à toute opération, il est important de définir précisément le projet. L’usage du futur bassin est déterminant : une piscine de loisirs familiale, un couloir de nage pour un entraînement sportif ou un petit bassin de détente n’auront ni la même forme, ni les mêmes dimensions. Les piscines traditionnelles sont souvent rectangulaires, avec des tailles comprises entre 4x8m et 6x12m. Il faut savoir qu’une forme non conventionnelle coûtera plus cher à la construction et sera plus complexe à entretenir. La tendance actuelle est aux couloirs de nage ou aux petites piscines bien équipées (chauffage, nage à contre-courant, jets), qui peuvent présenter l’avantage de ne pas nécessiter de permis de construire.
À cette étape, il faut également sélectionner le meilleur emplacement. On choisira généralement une zone ensoleillée, protégée du vent et à distance des arbres pour limiter la chute de feuilles dans l’eau.
Vient ensuite le moment de réaliser le traçage de la piscine. Pour cela, on effectue plusieurs démarches indispensables :
- Vérifier la nature du sous-sol : pour l’installation d’une piscine enterrée, il faut s’assurer qu’aucun câble, tuyau et autre nappe phréatique n’est situé dans le sol afin de prévenir tout incident durant le chantier.
- Réaliser les mesures et le piquetage : à l’aide de piquets et de cordeaux, il faudra ensuite mesurer avec précision les dimensions du bassin et réaliser le traçage au sol. Il est notamment primordial de bien mesurer les angles et les diagonales pour garantir une forme parfaite.
- Définir le point zéro : il s’agit du point de repère qui établit le niveau final de la piscine. Ce point est crucial car il va servir de référence pour toute la durée du terrassement.
Étape 2 : Réglementation et Démarches Administratives
Avant le premier coup de pelle, il est impératif de se conformer à la législation en vigueur. La construction d’une piscine est encadrée par des règles d’urbanisme strictes qu’il faut connaître pour éviter toute complication.
Autorisations d’urbanisme requises
Selon la taille du bassin et la présence d’un abri, les autorisations varient :
Pour un bassin inférieur à 10m², aucune autorisation n’est nécessaire, sauf si votre terrain est situé en zone protégée (abords d’un monument historique, site patrimonial remarquable, site classé). Dans ce cas, une déclaration préalable de travaux reste obligatoire.
Pour un bassin dont la surface est comprise entre 10m² et 100m², il faut déposer une déclaration préalable de travaux en mairie en utilisant le formulaire Cerfa n°13703*10.
Pour un bassin dépassant 100m², un permis de construire est requis. La demande s’effectue via le formulaire Cerfa n°13406*11 (ou les formulaires PCMI pour une maison individuelle et ses annexes).
Attention, si vous prévoyez un abri de piscine (fixe ou mobile) d’une hauteur supérieure à 1,80 mètre, un permis de construire est obligatoire, quelle que soit la surface du bassin.
Règles locales et implications fiscales
Il est crucial de consulter le Plan Local d’Urbanisme (PLU) de votre commune. Ce document fixe des règles spécifiques, notamment concernant les distances à respecter avec la propriété voisine et les règles de mitoyenneté. Depuis le 1er janvier 2022, il est possible d’effectuer ces démarches en ligne. Une fois l’autorisation obtenue, elle doit être affichée sur le terrain pour informer le voisinage. De plus, la construction d’une piscine entraîne une hausse des impôts locaux et est soumise à la taxe d’aménagement pour les bassins de plus de 10 m². Son montant est passé à 250 € par m² depuis le 1er janvier 2023. Une déclaration doit être déposée au bureau du cadastre dans les 90 jours suivant l’achèvement des travaux.
Étape 3 : Terrassement et drainage
Avant de procéder au terrassement, il est nécessaire de s’intéresser à la nature du sol à creuser (sableux, argileux, rocheux) et à l’accès au chantier. Ce sont ces deux éléments qui vont permettre de choisir une technique de terrassement adaptée et d’assurer une bonne installation de la piscine. Il est ensuite temps de creuser en respectant avec précision le plan de la piscine. Généralement, on prévoit également un espace autour du bassin afin d’assurer le passage des canalisations. De plus, il faudra choisir ce que vous comptez faire de la terre : la conserver pour le jardin, la transporter vous-même à la déchetterie ou laisser le soin à l’entreprise de terrassement de l’évacuer, moyennant un coût supplémentaire.
Dans certains cas, il sera aussi nécessaire de réaliser un drainage. Cette étape consiste à placer un drain au niveau des fondations ou à l’extérieur du bassin afin de le protéger du ruissellement des eaux de pluie. Les terrains avec une nappe phréatique ou présentant un sol argileux devront généralement s’y soumettre. Pour ce faire, il convient d’installer un système composé de cailloux et d’une membrane géotextile qui va assurer le bon écoulement des eaux vers le système d’évacuation.
Étape 4 : Installation de la structure du bassin
La quatrième étape de la construction d’une piscine est la pose de la structure. Il existe de nombreuses méthodes d’installation qui dépendront du type de bassin sélectionné. Dans tous les cas, il faudra s’intéresser à trois opérations en particulier :
Poser les parois du bassin : pour une piscine en béton, plusieurs techniques peuvent être utilisées (coffrage, béton coulé, béton armé projeté) en fonction de la forme du bassin. D’autres options existent, comme les panneaux modulaires à assembler ou une coque pré-façonnée en usine. Les piscines en kit se déclinent en plusieurs formules : le ‘kit nu’ pour les bricoleurs aguerris, le ‘kit assisté’ où un professionnel intervient sur les étapes délicates, et le ‘prêt-à-plonger’ pour une installation complète.
Intégrer les pièces à sceller : lors de l’installation, il ne faut pas oublier tous les éléments qui vont assurer le bon fonctionnement du bassin. Skimmers, buses de refoulement, éclairages, prise-balai… autant de pièces qui sont indispensables pour faire circuler l’eau et nettoyer le bassin.
Stabiliser le fond : suite au terrassement, il faudra aussi s’assurer que le fond du bassin est parfaitement stable et de niveau. Pour cela, on réalise une dalle en béton armé, appelée radier, qui servira de fondation solide à la structure.
Étape 5 : Réaliser les raccordements hydrauliques et électriques
Parallèlement à l’installation de la structure, il convient de réaliser les divers raccordements qui assureront le bon fonctionnement du bassin.
Le raccordement au local technique : le système de filtration est l’élément le plus important à raccorder au local, au même titre que le filtre et la pompe. C’est également à cette étape que l’on peut installer d’autres équipements, comme une pompe à chaleur, un robot ou un surpresseur par exemple.
Le raccordement électrique et hydraulique : il convient de respecter des normes de sécurité très strictes (notamment la norme NF C 15-100) lors de la réalisation du réseau électrique entre la piscine et le local technique. Des connaissances spécifiques sont également nécessaires pour poser les canalisations, notamment car tous les tuyaux ne sont pas compatibles entre eux. D’où l’utilité de faire appel à un professionnel pour cette étape critique.
Étape 6 : Effectuer le remblaiement aux abords du bassin
Maintenant que le terrassement et les raccordements ont été réalisés, la construction de la piscine est presque terminée. Il faut alors procéder au remblaiement. Cela consiste à boucher les tranchées et à combler l’espace périphérique du bassin. Mais avant cela, il faut être certain que tous les éléments sont déjà en place et testés : structure, drain, canalisations, raccordement électrique ou encore pièces à sceller.
Pour effectuer cette opération, il est courant d’utiliser la terre qui a été retirée lors du terrassement. Il faudra toutefois faire attention à ne pas utiliser de l’argile ou de la terre végétale qui pourraient favoriser le ruissellement et exercer une pression néfaste sur la structure. Certains constructeurs peuvent aussi proposer d’autres matériaux pour réaliser le remblaiement, dont du gravier. Tout va dépendre de la nature du terrain, de la forme du bassin et du risque de ruissellement.
Étape 7 : Pose du revêtement d'étanchéité
Le choix du revêtement va principalement dépendre de l’étanchéité intrinsèque du bassin. Dans certains cas, le revêtement pourra être uniquement décoratif, dans d’autres il devra obligatoirement être étanche :
Si la piscine n’est pas étanche : pour finaliser la construction de la piscine, il faudra installer un revêtement capable d’assurer l’étanchéité du bassin. Généralement, on utilise une membrane armée (épaisseur 150/100e) ou du liner (épaisseur 75/100e). Fabriqués en PVC, ces éléments doivent être découpés avec précision afin de s’adapter aux dimensions de la piscine. Il faudra ensuite poser le revêtement, en faisant bien attention à ce que le découpage s’adapte aussi aux différentes pièces à sceller du bassin.
Si la piscine est déjà étanche : certains bassins, à l’image des bassins en béton enduit, sont déjà étanches. Dans ce cas, on pourra choisir un revêtement purement décoratif, tel que de la peinture, de l’enduit ou du carrelage. Rien ne vous empêche non plus de poser un revêtement étanche afin d’en renforcer l’efficacité et de faciliter l’entretien.
Étape 8 : Mise en eau et finitions
À présent que le revêtement est posé, il ne reste plus qu’à remplir le bassin d’eau. Appelée mise en eau, cette étape nécessite généralement plusieurs jours. Pendant ce temps, il faut vérifier que le revêtement reste bien fixé et sans plis, tout particulièrement s’il s’agit d’un liner. Une fois le bassin rempli, il faudra également tester l’ensemble des équipements de la piscine, à l’image du système de filtration, des skimmers, du chauffage ou encore de l’éclairage pour s’assurer de leur bon fonctionnement.
Bien que la construction de la piscine soit achevée, il n’est pas encore temps de se baigner. Pour des raisons de sécurité, il convient d’installer les margelles avant toute baignade. Il ne reste alors plus qu’à effectuer les finitions autour de la piscine. Vous pourrez notamment opter pour l’installation d’une terrasse en bois ou la création d’une douche. N’oubliez pas non plus que la décoration des abords de la piscine est importante afin d’en profiter encore plus.
Budget et Coûts de Construction d'une Piscine
La détermination du budget est une étape clé. Il doit inclure non seulement le coût du bassin, mais aussi les travaux préparatoires, les équipements et les frais d’entretien futurs.
Le terrassement coûte généralement de 25 à 30 euros par m³ de terre enlevée, soit environ 1300 à 2000 euros pour une piscine de 4x8m. À cela s’ajoute le coût de la dalle en béton, entre 20 et 25 euros le m².
Pour une piscine enterrée, il faut compter au minimum 15 000 € pour une structure en parpaings, 20 000 € pour du béton coulé et 25 000 € pour du béton projeté. Une coque en polyester posée débute à 15 000 €.
Les équipements de filtration représentent également un poste de dépense important : filtres à sable (140 à 1000 €), pompes (150 à 700 € selon le débit) et coffrets électriques (85 à 600 €). Le local technique peut coûter de 150 € pour un coffre hors-sol à plus de 1000 € pour une construction en dur.
Enfin, il est conseillé de demander plusieurs devis et de choisir un pisciniste en fonction des prestations détaillées, et non du seul montant final. Un investissement initial légèrement plus élevé peut garantir une meilleure qualité et durabilité.
Étape 9 : Sécuriser et protéger le bassin avec un abri
À présent que l’installation de la piscine est achevée, il est indispensable de la sécuriser. La législation impose d’équiper sa piscine d’un des quatre dispositifs de sécurité normalisés suivants : une barrière de protection, un système d’alarme sonore, une bâche de sécurité, ou un abri recouvrant intégralement le bassin. L’absence de dispositif conforme peut entraîner une amende. Dans ce cadre, la pose d’un abri de piscine est une solution complète qui offre plusieurs avantages :
- Assurer une meilleure qualité de l’eau : grâce à une couverture, le bassin est protégé des polluants extérieurs (feuilles, insectes, poussières). Cela limite également l’emploi de produits de traitement.
- Garantir une sécurité optimale : un abri de piscine se montre bien plus performant qu’une simple alarme ou une barrière. Vous avez ainsi l’assurance que le bassin est protégé en toute circonstance.
- Améliorer le confort de baignade : cet équipement permet de maintenir et d’augmenter la température de l’eau. Selon le modèle choisi, il est également possible de se baigner même lorsque la météo est mauvaise. Associé à un système de chauffage, il vous permettra aussi de profiter de la piscine tout au long de l’année.
Il existe un large choix de modèles : abri bas, mi-haut ou haut, fixe ou télescopique, à ouverture manuelle ou motorisée. Autant de possibilités qui s’offrent à vous pour finaliser votre projet de construction de piscine.
Pour connaître gratuitement et sans engagement le tarif correspondant à votre projet d’abri de piscine, demandez votre devis gratuit en remplissant le formulaire ci-dessous :